CECILEM AUX RENCONTRES DU GUIDOU : LA BARBARA DU XXIème SIECLE

Au piano, une femme au doux visage, mais vêtue de noir et chaussée de hautes bottes . Pianiste de talent, poète impertinente, elle chante la solitude de la femme actuelle, celle qui en veut, qui réussit, qui vit seule : le mec que l’on jette, celui qu’on attend et qui ne vient pas, le macho qu’une femme au volant d’un 4/4 fait ramper sous sa voiture avec le coup de la panne. Fille de nos montagnes, elle ironise sur la drague en après-ski et le vin bourru qui chauffe le cœur. Elle joue avec les mots comme avec les arpèges : je t’adultérerai dit-elle avec tendresse.… Sa poésie s’envole pour chanter ses chats ou pour prendre la voix d’Ingrid, l’éternelle otage, dont elle ne dit pas la solitude, mais l’amour pour ce pays vert et ses enfants qui ont faim. Après New-York et le Québec, avant Paris et le Japon, dans l’ambiance magique du petit théâtre du Guidou, un public conquis a assisté à ce spectacle rare : textes intelligents, mélodies que l’on a envie de chanter dans la rue : nous tenons une nouvelle Grande de la Chanson Française.