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Sciez sur Léman
 
 
COMMUNE DE SCIEZ
Journée de la déportation  
63e anniversaire de la libération des camps
Samedi 26 avril, Veille de la Journée Nationale du Souvenir, diverses manifestations se dérouleront dans toute la France pour célébrer le 63e anniversaire de la Libération des camps. A Sciez, la population se rassemblera devant l'Arbre de la Déportation, place de l'Eglise, ce samedi à 18h00.

En 1990, la Municipalité décide de commémorer de manière significative le 45ème anniversaire de la libération des Camps de la Mort. A cette occasion a été planté un arbre en hommage aux 4 résistants de Sciez morts en Allemagne et à tous leurs camarades victimes de la Barbarie hitlérienne. Dans le cadre d'une émouvante cérémonie présidée par Bernard Néplaz le maire de Sciez et Jean Vannier ancien déporté et Président de la section locale F.ND.I.R.P, une plaque a été fixée devant cet Arbre de la Déportation : A la Mémoire des résistants de Sciez, disparus dans les Camps de la Mort : Guy Fleuret , Joseph Forestier, Paul Gilloz, Emile Guichard, Edmond Marmoud, et de leurs camarades victimes de la barbarie hitlérienne.




Monument de la Déportation

Cérémonie en 2007
Lors de la cérémonie en 2007

 

"Le Tombeau des Héros est le Coeur des Vivants " André Malraux
Il y a 3 ans, lors du 60e anniversaire, la Municipalité en collaboration avec les Associations de Mémoire (AFMD-DT74), de résistance (ANACR et Amis) de déportation (FNDIRP) avait pris diverses initiatives pour donner à ces commémorations l'importance qu'elles méritaient. Par exemple, une exposition en hommage aux déportés de la commune, sur le camp de concentration de Neuengamme était présentée au public à la mairie de Sciez. L’exposition soutenue par les Amis de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation, était réalisée par Jean-Pierre Servoz, fils de déporté mort dans ce camp.



Marcel Gaillard
 

Marcel Gaillard
arrêté le 8 février 44
l'homme subira les tortures
à la Granges-Allard,
puis au Savoy-Léman
avant d'être envoyé
en Allemagne dans
le fameux
'train de la mort'.




 

Marmoud Edmond
 

Marmoud Edmond
Né le 13 janvier 1912 à Genève.
De nationalité Française, résidant
à Sciez, il est arrêté à Compiègne.
Le 18 septembre 1943 il est déporté à Buchenwald n° matricule 21758 et affecté au Kommando de Dora. Le 26 mars 1944, il est transféré du camp de Dora à Bergen-Belsen n° matricule 526 où il décède au début du mois d'avril 1944.


 

Fleuret François dit Guy
 


Fleuret François dit Guy

Né le 10 décembre 1924.
Membre de l' Armée Secrète
en Auvergne.
il est arrêté par la gestapo
au printemps 1944.
Il est déporté à Neuengamme
où il meurt le 10 mars 1945.


 

Gilloz Paul
 

Gilloz Paul
Né le 16 décembre 1920 à Sciez. Facteur SNCF, résistant, membre des FTP, il est arrêté le 8 décembre 1943 à Chambéry par la gestapo où il est en déplacement. détenu à Chambéry, il est envoyé le 31 décembre à Compiègne.Le 17 janvier 1944 Paul Gilloz est déportéà Buchenwald n° matricule 39874 et affecté au kommando d'Elrich, où il meurt le 26 mars 1945.


 

"Le Tombeau des Héros est le Coeur des Vivants " André Malraux
Aujourd’hui, les derniers survivants des camps de la mort sont fortement sollicités pour témoigner, laisser une trace de l’une des pages les plus noires qu’ait écrite notre humanité. Mais prenons garde, déjà certains pensent qu’avec la disparition des derniers survivants, se tourne définitivement une page, que ce qui s’est passé il y a plus de 63 ans devient une tragédie de l’histoire.
Dans le cadre de cette page spéciale consacrée à cette Journée du Souvenir, nous vous proposons

 
Jean Vannier en 2000
Jean Vannier lors du 55e anniversaire en 2000
Ancien Maire de Sciez, il a été durant de nombreuses années le Président du Comité local de la F.N.D.I.R.P.La Fédération Nationale des Déportés,
Internés, Résistants et Patriotes.


un document exceptionnel enregistré en 2000 au Cas de Sciez à l'occasion du 55e anniversaire de la Libération des Camps, notamment celui de Bergen-Belsen.Un débat public enregistré par la radio locale 'radio Chablais' sur la Déportation avec le Capitaine Arnold Matthey l'un des premiers officiers de la 11e division blindée britannique ayant pénétré dans le camp mouroir de Bergen-Belsen, et plusieurs rescapés de ce camp, Aimé Blanc, Abel Henon, Antoine Gheno, Emile Blaes, ainsi que Mesdames J. Legrain-Buffet, F. Marmoud, filles de déportés disparus à Bergen-Belsen. Des déportés rescapés d'autres camps étaient également invités.



Débat organisé le 29 avril 2000 par la Délégation Territoriale pour la Mémoire
de la Déportation dans le cadre de la Commémoration du 55e anniversaire
de la Libération des Camps.
Présentation et animation du débat :
Jacqueline Bouvet Néplaz, Présidente de l’AFMD-DT74. ¤

 

 

Jean Vannier :
un
énergique combattant pour la paix qui a mené jusqu'à la fin de sa vie une action inlassable consacrée au souvenir de ses camarades disparus.Né à Saint-Aubin dans le Jura le 5 février 1924, il fût l’aîné d’une famille de cinq enfants. Lorsque la France capitulera et que la Franche Conté sera occupée par les nazis en 1940, il n’aura que 16 ans, il est alors à ce moment là, apprentis à la SNCF. Comme beaucoup de jeunes, il n’accepte pas la défaite, et cherche un moyen d’agir contre l’occupant, il pense l’avoir trouvé début 42, il a alors 18 ans, et s’engage dans la marine à Toulon avec l’espoir de rejoindre la France libre. Malheureusement, l’invasion

 

Jean Vannier en 2000
Jean Vannier, ancien résistant et ancien déporté
est arrêté le 12 janvier 1944, il tombe dans les griffes de la gestapo, et le 15 mai c’est le départ
pour Buchenwald, puis le camp de Mülhausen
ou il sera libéré par les américains le 25 avril 1945.


de la zone dite libre par l’armée allemande, et le sabordage de la flotte française à Toulon mettent un terme à cette première tentative, il retourne alors chez ses parents, et retrouve son travail à la SNCF où aussitôt, il s’engage dans les rangs de résistance fer.Malheureusement, l’invasion de la zone dite libre par l’armée allemande, et le sabordage de la flotte française à Toulon mettent un terme à cette première tentative, il retourne alors chez ses parents, et retrouve son travail à la SNCF où aussitôt, il s’engage dans les rangs de résistance fer. Le 12 janvier 1944, il tombe dans les griffes de la gestapo, et le 15 mai c’est le départ pour Buchenwald, puis le camp de Mülhausen où il sera libéré par les américains le 25 avril 1945. Après quelques mois de soins il reprend son travail à la SNCF en décembre 45, puis se marie à Besançon. Jean Vannier, partagera son temps entre sa famille, son travail mais, de plus en plus, avec des associations d’anciens déportés. Il termine sa carrière professionnelle en 1977 et se retire dans la commune de Sciez à Coudrée. Presque aussitôt il rentre au conseil municipal puis deviendra deux ans plus tard maire de Sciez. A partir de 1989, il va se consacrer prioritairement à sa mission de faire connaître aux jeunes générations les tragiques évènements qui ont marqué sa jeunesse, la résistance et la déportation, et c’est ainsi que seront implantés par exemple en 1990 à Sciez, le monument et l’arbre de la déportation. Jean Vannier, devenu le président du comité Douvaine Thonon de la FNDRP déploiera toute son énergie pour multiplier les témoignages dans les écoles du Chablais et sera de toutes les manifestations qui commémorent la déportation.

 

 

Extrait du discours de Jean Vannier
Journée de la Déportation du 29 Avril 2000