La tenue, dit Gérard Chappuis-Piccot, elle stigmatise un peu le bonhomme, je garde en mémoire l’image de mes grands parents qui à l’époque lorsqu’ils sortaient, portaient ce qu’on appelait les habits du dimanche c’était une façon de respecter les autres.

Depuis 18 ans Gérard a choisit de faire le taxi tout en poursuivant son 2eme métier d’agriculteur, une activité qu’il a depuis toujours assurée avec bonheur, un contact avec la terre, qui lui vient de son enfance qu’il a passé en grande partie près de son grand père forestier à Lullin ».

A la maison, raconte t-il, nous étions six enfants, il y avait du monde derrière et un jour mon père m’a dit : « il faut te décider pour savoir ce que tu vas faire puisque ça ne marche pas à l’école », alors je suis rentré en apprentissage comme cuisinier au restaurant ‘le Marceau’ puis au Casino d’Evian.

Plus tard, en 1967, quand il rencontre sa femme, il décide de partir comme bien d’autres travailler en suisse, il rentre comme cuisinier à la Swissair et y restera pendant 16 ans. « En 1983, j’ai eu, dit –il, l’opportunité de rentrer comme chef d’expédition à la charcuterie du paysan genevois, je voulais avoir une vie meilleure et surtout ne plus travailler le dimanche ». Il restera dans la place durant 9 ans, puis en 1992 voulant arrêter la suisse, il s’apprête à s’occuper uniquement de son bétail et de sa campagne.

A ce moment là précisément, l’un de ses amis va lui proposer de devenir taxi, il hésitera un temps puis se lance dans l’aventure et passe avec succès l’examen, rachète une licence et débute dans la profession.