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INFOS LOCALES - VENDREDI 28 JUIN 2019
 
Humanitaire
Le Père Pedro, 40 ans de combat à Madagascar aux côtés des plus pauvres. En conférence à Sciez, vendredi 28 juin, à 19 heures au CAS. C’est un personnage hors du commun que reçoit la région lémanique en accueillant le Père Pedro, ce Lazariste né en Argentine, a bâti sa stature de géant de l’Humanitaire, dans l’un des quatre pays les plus pauvres du monde, Madagascar.
Pere Pedro Coop sciez madagascar-Afdi
Le Père Pedro à Tananarive avec les représentants de la Coopération
Sciez-Madagascar et de l’Afdi-Paysans sans frontières
 
Cette île que les touristes décrivent comme un Eden, est souvent un enfer pour son peuple ; ici les enfants désertent l’école quand ils ont trop faim ; des milliers de familles urbaines survivent au jour le jour et les ¾ de la population n’a pas le moindre accès à la santé…
 
Le Père Pedro arrivé à Tananarive en 1989, est tombé au beau milieu de la misère absolue. Confronté à un millier d’enfants et de parents qui vivent sur une montagne de déchets et se disputent leur nourriture parmi les chiens et les cochons, il se dit qu’ « ici on n’a pas le droit de parler, on a juste le droit d’agir ». Il créera ici, une ville dans la ville, « Akamasoa » (Les bons amis).
 
En 30 ans, le Père Pedro a réalisé petit à petit ce qui semblait impossible : donner un métier, un toit, une dignité à ceux qui n’avaient rien, ni éducation, ni biens, ni emploi.
 
"Son action est à juste titre comparée à celle de l’Abbé Pierre ou de Mère Teresa", explique Jean-Luc Bidal, maire de la commune de Sciez engagée dans la coopération décentralisée avec Madagascar ; il est pour moi l’une des rares personnes sur cette Terre à donner l’envie et la force de se battre pour les autres, sans buts cachés, sans distinction d’origine, de couleur ou de croyance. »
 
Nommé pour le Nobel de la Paix
En 30 ans, « Akamasoa », la colline solidaire, a fait pousser ses écoles
- de la maternelle à l’université !
- ses centres de soins, ses ateliers, ses centres d’accueil.
 
Nommé pour le Nobel de la Paix En 30 ans, « Akamasoa », la colline solidaire, a fait pousser ses écoles - de la maternelle à l’université !- ses centres de soins, ses ateliers, ses centres d’accueil.
 
En 30 ans, le missionnaire argentin a conquis les bonnes âmes et décroché de prestigieuses distinctions planétaires. La France l‘a fait officier de l’Ordre du Mérite et Chevalier de la Légion d’honneur.Et la communauté internationale a lu plusieurs fois son nom proposé pour le Prix Nobel de la Paix !
 
L’estime n’est pourtant pas suffisante pour aider les 500 000 Malgaches secouru par Akamasoa, ni les 15000 enfants assidus sur les bancs de l’école
–dans ce pays où beaucoup n’apprendront jamais ni à lire, ni à écrire.
 
Le nerf de la guerre, le Père Pedro n’hésite pas à le solliciter hors frontières, perpétuel Sisyphe de la solidarité. Car ses appuis, importants comme celui de la Slovénie et l’Australie qui ont alimenté en riz et légume les cantines du primaire, sont ponctuels. C’est pour cela, qu’à 71 ans, l’héritier de Saint-Vincent de Paul ne peut pas se séparer de son bâton de pèlerin.
 
Conférence à 19 heures à la salle des fêtes de Sciez (CAS). Le Père Pedro dédicacera ses livres à l’issue de la conférence. Entrée libre.
 
 

   
 
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